Publié par InsidER - Eden Rock St Barths Magazine
Édition 2023/2024
20 septembre 2023 (Couverture et pages 17-18)
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Peinture de Rémy de Haenen Jr. en couverture de cette édition du magazine InsidER d'Eden Rock St Barths.
Rémy de Haenen St Barth Picnic, 2023, Huile sur toile, 43.31 x 39.37 in (110 x 100 cm)
RÉMY DE HAENEN JR
Souvenirs d’enfance à l’Eden Rock... Rémy de Haenen vit à Buenos Aires mais retourne régulièrement sur ses terres d’origine : les Antilles. Rencontre avec le fils homonyme du créateur de l’Eden Rock qui nous raconte ses merveilleux souvenirs des lieux...
Quels rapports entreteniez-vous avec votre père ?
Rémy de Haenen Jr. : Je suis né en Martinique en 1947 où j’ai grandi avec ma mère. Mes parents se sont séparés et la première fois que j’ai rencontré mon père, j’avais six ans... Un jour, nous sommes arrivés avec ma mère à l’aéroport de Saint-Martin. Un avion de reconnaissance de l’armée US s’est posé. Un homme en est descendu. Il voulait me rencontrer. Je lui ai tendu la main en lui disant « Bonjour Monsieur ». Il m’a répondu : « Viens à Saint Barth, il faut que tu connaisses tes trois demi-sœurs. » À partir de ce moment-là, j’y ai passé toutes mes vacances.
Quels sont vos meilleurs souvenirs à L’Eden Rock ?
Rémy de Haenen Jr. : Nous avons atterri à Saint Barth dans une savane où un vieux tamarinier servait de hangar. L’Eden Rock était presque terminé mais pas bien alimenté en eau.
À l’époque, il y avait quatre chambres. Mon père avait peint le sol en rouge. La pension complète coûtait 50 dollars. Nous partagions parfois le repas avec nos convives pour qui j’allais chercher fruits et légumes au potager. C’était familial et convivial.
J’étais aussi responsable du générateur d’électricité le soir et des déchets. Tout le monde se connaissait. Il n’y avait que 1200 habitants, des poissons partout, des iguanes, des perroquets, des singes. Avec mes sœurs, nous passions nos journées dans l’eau à pécher pour ne rentrer qu’au dîner. Nous mangions langoustes, crevettes, oursins et palourdes. Le paradis... Parfois, nous embarquions avec mon père dans un petit doris, pour pêcher à la traîne entre les îles. Une magnifique façon de passer du temps avec lui...
Quels liens gardez-vous avec Saint Barth et l’Eden Rock ?
Rémy de Haenen Jr. : Il y a vingt ans, j’ai rencontré les nouveaux propriétaires David et Jane qui m’ont adopté comme un membre de leur famille. Ils ont su garder l’âme du lieu et adorent entendre mes souvenirs de l’Eden Rock – St Barths.
Après une carrière dans la finance, je passe aujourd’hui la plupart de mon temps à peindre dans mon atelier de Buenos Aires. En 2021, dans mon expo « St Barth il y a longtemps », j’ai retranscrit mes souvenirs de promenades emplis d’arbres en fleurs, de flamboyants sur d’immenses toiles... Je séjourne tous les ans à l’Eden Rock – St Barths et m’y sens toujours chez moi.